FERRARI - 512 TR

En 1992, Ferrari doit remettre sa Testarossa au niveau afin de répondre à Lamborghini et sa Diablo.
S'il n'est pas question de toucher aux lignes extraordinaires de ce chef d'œuvre qui fut l'icône absolue des années 80, certains éléments d'importance doivent être corrigés.
A ce titre, l'antique châssis boulonné laisse place à une structure tubulaire soudée beaucoup plus rigide.
Les jantes en 16" passent directement au 18" afin de loger de plus gros disques et d'obtenir un freinage enfin efficace.
Le bloc moteur désormais traité au nikasil voit son admission, ses culasses et son échappement profondément retravaillés afin de gagner en puissance et en caractère.
L'intérieur reste spartiate et de qualité moyenne mais présente enfin une position de conduite et une ergonomie acceptables.
L'ABS, l'airbag et la direction assistée ne sont toujours pas au catalogue, et cependant la magie du mythe Testarossa opère plus que jamais.

Le modèle présenté est une 512 TR de 1993 d'origine Française dans son coloris "Rosso Corsa" d'origine.
Cet exemplaire dispose de son carnet Ferrari à jour qui atteste du sérieux de l'entretien ainsi que de l'ensemble des documents d'origine. Les optiques jaunes d'origine confirment la provenance française de cette 512 (obligation légale à l'époque).
La mise sur le pont confirme un châssis en parfait état et sans trace corrosion. Cette 512 TR fut entièrement restaurée en 2012 chez Ferrari Lyon suite à un choc avant (facture).
La carrosserie extérieure est en parfait état, avec une peinture sans défauts ni éclats de gravillons majeurs sur la face avant. Celle-ci fut refaite entièrement en mai 2012. Nous avons relevé une légère trace de frottement sous la lame de pare choc avant.
Les 4 jantes d'origine sont en parfait état, sans trace de choc.
L'intérieur a conservé sa stricte configuration d'origine.
La sellerie d'origine en cuir bleu marine est en très bon état. Nous avons noté une patine légèrement plus importante au niveau du bourrelet gauche du siège conducteur. Les moquettes sont sans défauts.
L'ensemble de la planche de bord, très fragile, ne présente ni déformation, ni décollement au niveau du revêtement cuir, notamment sur la casquette du bloc compteur (défaut récurrent sur ces millésimes).
Les plastiques sont en bon état général malgré une qualité de fabrication très moyenne.
L'ensemble de l'instrumentation d'origine est fonctionnelle.
L'alarme et la condamnation centralisée à distance d'origine fonctionnent parfaitement.
La mécanique est en parfait état.
Le 12 cylindres à plat démarre au quart de tour, sans fumées ni bruits mécaniques anormaux.
Le ralenti est stable.
Au roulage, le moteur prend ses tours sans à coups ni irrégularités.
Le "grand service" nécessitant vidange des fluides et remplacement des courroies de distribution est à jour: celui-ci a été effectué chez Ferrari en mai 2012. De plus le mécanisme d' embrayage complet à été remplacé chez Ferrari lors de cette opération.
Parmi les options intéressantes qui équipent ce modèle, nous avons relevé l'échappement inox "Orbisoud" qui renforce la sonorité du flat 12, souvent jugée trop discrète d'origine.
En mode urbain, la mécanique ne chauffe pas et la boîte de vitesses reste relativement agréable et souple.
Le comportement routier de cette 512 TR est exemplaire grâce notamment aux trains roulants et aux amortisseurs neufs. Le freinage est aligné et mordant.

La 512 TR reste une GT lourde et puissante.
Cependant, les modifications qu'elle a reçu par rapport à la Testarossa sont bien plus profondes qu'un simple restylage de la carrosserie : puissance et caractère moteur améliorés, comportement et freinage fortement optimisés.
La 512 TR est donc beaucoup plus qu'une Testarossa revisitée, et contrairement à cette dernière, elle s'avère roulable et exploitable presque facilement, gabarit excepté.
Il s'agit d'une GT plus homogène et plus performante, désormais capable de franchir allègrement la barrière mythique des 300 km/h.
Produite à seulement 2 280 exemplaires , c'est aujourd'hui une Ferrari rare dont la cote repart fortement à la hausse depuis 2009.