PEUGEOT - 504 Coupé V6 Carburateur

Présenté au salon de Genève en mars 1969, le 504 coupé marque la volonté du constructeur sochalien de monter en gamme.
Outre des dimensions et une puissance supérieures à celles de la 404 qu'elle remplace, la 504 présente un design beaucoup plus classique.
Par rapport à la berline, l'empattement du coupé sera réduit de 19 cm et les voies arrière élargies de 5 cm.
Ce coup de crayon génial fut l'œuvre du carrossier italien Pininfarina et inaugura une longue et fructueuse collaboration entre la marque sochalienne et la maison turinoise qui se poursuivra jusqu'au coupé 406 1ère génération.
Pour conforter l'image haut de gamme que Peugeot souhaite donner à son coupé 504 et augmenter la puissance que d'aucun trouveront trop faible sur la version 4 cylindres, la firme sochalienne présente en 1974 un V6 inédit, développé en collaboration avec Renault et Volvo : le fameux V6 PRV à 90°.
Développé à partir d'un d'un V8 - d'où son angle particulier- celui-ci se montre assez gourmand et rugueux à bas régime, mais s'avère d'une fiabilité à toute épreuve. Les performances progressent et permettent enfin au coupé V6 d'afficher un ramage à la hauteur de son plumage.
Assemblé directement chez Pininfarina à Turin, le coupé 504 bénéficiera de la fiabilité légendaire des mécaniques sochaliennes...et de la faiblesse des carrosseries italiennes, en terme de corrosion.

Le modèle présenté ici est un coupé V6 de 1977 dans son coloris bleu argenté métallisé d'époque avec calandre 4 phares (non d'origine sur ce millésime). De même cet exemplaire est équipé de pare chocs "petits butoirs", plus esthétique et recherchés mais non d'origine en 1977.
La mise sur le pont confirme une caisse saine et sans trace de corrosion structurelle.
Nous avons fait restaurer les deux bas de caisse droit et gauche en 05/2011.
La carrosserie extérieure est en bon état général et ne présente pas de défauts majeurs.
Nous avons relevé de légers points de corrosion de surface (0,5 cm) sur la porte conducteur et l'aile avant gauche.
La peinture, refaite il y a quelques années, présente un bel éclat.
Nous avons cependant relevé une petite reprise de peinture (0,5 cm) sur l'aile avant droite.
Les jantes TRX (non d'origine sur cette version) sont en excellent état, celles-ci ayant été repeintes en 2012, et sont équipées de 4 pneus Michelin récents.
Les chromes de pare-chocs sont dans un très bon état d'origine, sans aucune déformation, ni aucune oxydation.
L'intérieur est en très bon état d'ensemble.
La sellerie ne présente aucune trace d'usure, ni accroc ou déchirure.
Les moquettes ne sont ni tachées, ni perforées.
Une usure homogène est visible sur la jante en cuir du volant.
Le ciel de toit est en très bon état, sans aucune griffure ni décollement.
Les plastiques du tableau de bord et des panneaux de portes ne présentent ni décoloration, ni déformation.
La casquette n'a pas de fissure au niveau des aérateurs centraux (défaut courant sur ces modèles).
Le couvercle de la boîte à gants présente un petit accroc sur le bord supérieur droit et une reprise du simili est visible, côté passager, sous cette même boîte à gants.
Parmi les équipements spécifiques présents sur ce coupé 504, nous avons relevé l'autoradio Philips d'époque et le volant cuir Motolita.
La mécanique fonctionne parfaitement.
Le 6 cylindres démarre au quart de tour, sans fumées ni bruits anormaux.
Le ralenti est stable et le moteur ne chauffe pas.
Au roulage, la mécanique prend ses tours normalement et la boîte rentre les 4 rapports comme à l'origine.
Le freinage est équilibré et sans vibrations parasites.

Le coupé 504 fut l'automobile chic et élégante de la bourgeoisie française dans les années 70, il se vendait à l'époque 40% plus cher que la berline.
Le version V6 représente alors le sommet de la gamme en terme de puissance et de prestige.
Dessiné et assemblé chez Pininfarina, celui-ci était équipé d'une mécanique placide mais extrêmement fiable qui correspondait parfaitement à son positionnement, clairement plus bourgeois que sportif.